vendredi 27 avril 2012

Le bibelot poussiéreux



Les premières années de vie d’un bibelot sont bien si nous enlevons la poussière à tous les jours pour le conserver le plus longtemps possible, car il est assez fragile.

Un jour arrive le temps d’avoir des enfants, soit le bibelot se brise ou la poussière s’accumule tellement, car nous avons moins de temps à consacrer à chaque bibelot. Les années passent de plus en plus rapidement que la poussière continue de s’empiler et devient tellement lourde à supporter à cause des années passées sans même que  personne s’occupe du bibelot. Tu décides donc de partir à la recherche du chiffon parfait pour toi pour finalement te rendre compte qu’il n’en existe pas.

Avec l’expérience et les années nos priorités changent on ne recherche plus la  Perfection, mais une personne pour partager les bons et les mauvais moments. Un  Bibelot c’est tellement fragile qu’il faut en prendre soin, la vie est courte alors nous devons en prendre soin pour éviter l’accumulation de poussière.

mercredi 25 avril 2012

La faucheuse


J'ai rêvé un jour
d'avoir ma vie pour toujours
De pouvoir vivre plus longtemps que moi-même
Bref, de me survivre...
Mais me voilà ici-bas
À rire dans l’au-delà
La vie sabre à tout moment
Parfois même dans les plus beaux instants
Nous laissant ainsi sans voix
Souvent face à nos choix...
Au final, c'est elle qui a le dernier mot
Celle qui a repris plus qu'elle ne m'a donné.

lundi 23 avril 2012

Plaisir d'écrire

Doux plaisir continu, celui de mettre des taches noires sur un fond blanc. Ce simple plaisir d'écrire est une vie qui vibre en moi dès que le moment et le temps, surtout le temps me le permet. Valsent ainsi dans ma tête des tonnes d'images qui se permettent de naître sous un clavier martelé par mes doigts hyperactifs. 

Plaisir intarissable qui renaît à chaque inspiration, à chaque expiration. Plaisir qui je l'espère ne s'éteindra jamais. Donner vie à l'inanimé par le fruit d'une lecture ponctué de désirs, de tristesses, de joies et de faiblesses...

Agir en tant que créateur, donner naissance à un monde qui ne vit que dans mon imaginaire insoumis et que par lui. Avoir ce pouvoir illimité de remodeler à souhait tous ces personnages, créatures et que dire des mots. Ces mots infatigables qui survivent à la plume de ceux qui les utilisent. Ces mots si généreux qu'ils ne demandent qu'à être utilisés...

samedi 21 avril 2012

Les mots

J’aime les mots, ils sont mes amants. J’aime leur sonorité et leur rondeur. Lorsqu’ils me visitent durant la nuit, ils ne souffrent pas que je leur préfère mon sommeil. Ils s’imposent et deviennent alors exigeants et directifs. Ils ne me laissent aucun répit tant et aussi longtemps que je ne m’abandonne pas à eux. Au petit matin, au contraire ils sont plus paresseux et plus tendres. Ils acceptent de se faire éconduire et de laisser la place à d’autres. Ils aiment lorsque je les choisis soigneusement et signe mon union avec eux. Pourtant, une fois notre étreinte terminée, ils s’envolent et je ne sais à quel moment ils accepteront de revenir me visiter.

mardi 17 avril 2012

Je ne veux pas savoir.

Je ne veux pas savoir ce que tu fais dans la vie, ni ton âge.
Je ne veux pas savoir où tu vis, ni d'où tu viens.
Je ne veux pas savoir si les histoires que tu racontes sont vraies.

Je veux savoir si tu colores tes journées de joie.
Si tu peux cueillir la beauté du monde et la multiplier.
Si tu es digne de confiance.
Je veux savoir comment tu vis un échec, comment tu fais face
à l'indifférence, au désespoir, à la trahison.
Je veux savoir si tu peux garder un secret, si tu peux être 
seul avec toi-même sans t'ennuyer.

Comment comprends-tu la souffrance, la tienne et celle des autres et que penses-tu du bouleversement inattendu de la mort.

Je ne veux pas savoir où tu achètes tes vêtements ni quelle voiture tu conduis, ni la destination de tes prochaines vacances.

Je veux savoir ce qui te nourrit de l'intérieur, ce qui te fait vibrer.
Et surtout si tu crois à la vie après celle-ci.

samedi 14 avril 2012

Les mots, l'émotion

Hier, j'écoutais la télévision, les nouvelles pour être plus précis. J'écoutais attentivement l'entrevue menée par l'animateur. À un moment donné, l'interviewé mentionna un mot qui m'a laissé de glace, sans réaction. Pourtant ce mot évoque souvent des passions en moi et soulève des foules qui veulent encore y croire. Mais devant cet écran plat et la personne tout autant, aucune flamme ne s'est allumée. Le doute s'installa donc...

Ce matin, toujours devant l'écran, j'écoute un reportage d'une personne qui oeuvre dans les camps de réfugiés. Elle parle avec émotion, ces mots sont lourdement choisis et chacun est pesé. C'est alors que j'entends le même mot que la veille. Choc et émotion m'envahissent sans me ménager. Je vibre sous le poids de ce mot lourd de sens. Pourtant la veille, le même mot, mais sans aucun ressenti. Le doute m'envahit...

Je me suis alors questionné sur la différence entre les deux. J'en ai conclu que les mots peuvent être dit pas quiconque sait parler, mais ils sont sans effet si l'on ne se donne pas la peine de les habiller du sens qu'on leur donne, des émotions qu'ils évoquent en nous. Bref, sans émotion les mots ne sont que du bruit qui gâche le silence de ceux qui écoutent vraiment. Le doute s'estompe enfin...

samedi 7 avril 2012

Retrouvailles tardives


  • Tant d'heures ai vu passer
  • Tant de minutes ai vu s'écouler
  • Tant de secondes ai égrainées
  • Mais tant de temps ai passé
  • À te regretter, à t'espérer
  • Toi, qui depuis longtemps m'a quitté
  • Vers un lieu que je ne peux visiter
  • Paix à ton âme ai souhaitée
  • Pour qu'un jour puisse te retrouver
  • Pour qu'une fois encore, puissions être enlacés

Je ne suis...

Je ne suis que du vent
Je ne suis que du vide
Je ne suis qu'un soupir
Je ne suis qu'un instant
Je ne suis que poussière
Toujours plus qu'hier
Je suis déjà dépassé
Je suis déjà du passé
Je n'ai vécu qu'un été
L'hiver m'a déjà emprisonné
Seul la terre a su m'accompagné
Désormais, je suis un trépassé
Tout juste bon à composter...

vendredi 6 avril 2012

Passagère éphémère.


Je suis celle qui espère un lac
et transporte son canot.
Celle qui dessine des nuages
sur du papier bleu.
Je vous parle souvent de l'oiseau
de son chant, de ses œufs
et vous garde des graines pour vos semis
d'espoir.
Ici dans la théière, les feuilles de thé
infusent un délicieux moment.
Je suis passagère éphémère 
de mon train-train quotidien,
passagère éphémère
de mes mots dans le temps.

jeudi 5 avril 2012

Se battre avec la réalité.


Je pensais travailler sur le terrain la fin de semaine dernière et prendre un peu de soleil, mais il semble évident que j'avais besoin de pluie. C'est lorsque j'ai commencé à passer le râteau à feuilles
sans mon chapeau, que je l'ai compris.

J'imaginais me rendre sur le bord de l'eau, hier, avec mon cahier de notes pour écrire une histoire, mais assise tout près du quai, j'ai dû me rendre à l'évidence: j'étais à cet endroit non pas pour composer un texte mais pour observer les mouettes faire des piqués sur les restes d'un pique-nique.

Je croyais que nous irions souper au restaurant ce soir, mon mari et moi. Lorsqu'il est entré du travail, il a fait sa toilette et s'est étendu sur le lit.  C'est en l'entendant ronfler que j'ai compris que j'étais
censée relaxer chez moi en lisant ce nouveau livre sur l'alimentation.

Les choses auraient-elles pu se dérouler autrement?  Probablement oui, si j'avais insisté, si je m'en étais tenue absolument à ma première idée, si j'avais argumenté, si j'avais tenté de changer ce qui se présentait à moi, devant moi. Et dans quel état me serais-je retrouvée alors?
Certains penseront que je suis sans détermination ou pas assez combattive, mais je peux vous assurer sans contredit que depuis que je ne me bats plus avec les aléas de la vie, tout me semble plus agréable, beaucoup moins compliqué. Je me sens dans le courant de la vie, telle qu'elle se présente à moi.

Sincèrement, je n'ai plus envie de me battre avec la réalité.