dimanche 10 juin 2012

Une nuit sans ciel

Hier soir je marchais seul dans ma vie, à la recherche du temps perdu, celui que je ne tente même pas de reprendre. 

Non, il est révolu et courir après lui serait en perdre davantage. J'avance donc avec la certitude que malgré le fait que je sois seul dans cette ruelle, une vie m'entoure et se cache dans les coins sombres du pavé sur lequel je chemine. 

Non que ça me trouble, ni m'effraie, seulement le fait de ne plus vivre cette solitude comme je l'aurais voulu me déçoit. J'ai toutefois l'impression que plus mes pas se mettent l'un devant l'autre, plus les ombres se rapprochent. Je cherche du regard à chasser cette impression envahissante qui gâche ma marche nocturne, celle qui est sans lune, sans étoile, sans ciel. Un détail cloche dans ce décor, ou plutôt en moi. 

Non, ce n'est pas que ça.  J'ai trouvé! Ce n'est pas moi qui détonne, ni même le décor, mais le décor en moi et moi dans cet environnement qui sont  incohérents. Je ne cadre plus dans ce moule monde qui se module de plus en plus vite vers la conformité. 

Non, je ne m'y conformerai pas. Je suis en voie de devenir hors cadre, celui qui ne s'insère plus dans la mécanique d'une dynamique qui prône l'unicité du modèle uniforme.

Oui, je serai celui qui voudra devenir sa propre voie et j'invite tous ceux qui veulent vivre cette expérience à  faire de même. La vie vous est grande ouverte.

1 commentaire:

  1. Vive l'authenticité!
    Je crois qu'on est sur terre pour vivre à
    notre façon, se servir de notre libre arbitre,
    décider ce qui est bon pour nous, avancer à
    notre rythme.
    On peut laisser d'une certaine façon les cadres
    pour y placer nos petits chefs-d'œuvre!
    J'aime votre expression "moule monde"!
    Elle sous-entend tellement...Tout l'monde pareil,la même bouffe, les mêmes vêtements à la mode, les mêmes distractions, les mêmes façons de faire.
    Vive la différence dans le respect de la différence des autres.

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